Annoncée en déclin depuis une vingtaine d’années, l’activité tourisme dans les Antilles Françaises connait également des recompositions dans un contexte agité. Tout d’abord, la crise provoquée par la pandémie de la Covid-19 avait contraint à un arrêt brutal de l’activité. En parallèle, le regain des tensions mémorielles liées à l’histoire coloniale des Antilles françaises, se sont observées, questionnant, en miroir, la place de ce passé colonial dans l’espace public et dans l’offre touristique existante.
Ce projet de recherche un tourisme en recomposition en Martinique : entre imaginaires tropicaux et fabrique du patrimoine, fait l’étude des relations entre tourisme et patrimoine comme co-construction, à la Martinique. Si la mise en tourisme de la Martinique est basée sur l’insularité et le milieu tropical dans années 1960, son insertion dans la mondialisation du tourisme connaît des recompositions. Il sera l’occasion d’analyser et de questionner les formes de tourisme et leurs évolutions ; d’analyser le rôle des acteurs dans les processus de patrimonialisation, et les recompositions qui en découlent. Les processus de patrimonialisation et de touristification participent à la mise en œuvre de nouveau modes d’habiter. Le tourisme semble être à la fois reconstruit et déconstruit par le patrimoine : d’une part, s’observe une patrimonialisation ancrée dans un territoire, une histoire, des traces du passé, des savoir-faire, des atouts naturels et des imaginaires et, d’autre part, une patrimonialisation en vase clos, déconnectée de toute logique territoriale ou historique, bâtie sur des imaginaires, sur un ensemble de représentations mentales et des logiques marketing, cherchant à satisfaire les touristes tout en façonnant des vitrines.
Mots clés : tourisme, patrimoine, recompositions, insularité.